Comme pour les Hommes, les antibiotiques chez les volailles, ce n’est pas automatique ! Le recours à ces médicaments a nettement baissé dans les élevages français. Est-il possible de s’en passer, et si oui comment ?
- Quel est le rôle joué par les antibiotiques chez les volailles ?
Permettant de lutter efficacement contre des infections bactériennes, les antibiotiques sont des médicaments utilisés chez les humains et les animaux. Les volailles, comme les autres animaux d’élevage, sont sujettes à des maladies d’origine bactérienne. Il convient de traiter ces pathologies dans la mesure du possible.
Dans le secteur avicole, les antibiotiques peuvent être utilisés pour lutter contre les infections à mycoplasmes ou bactériennes. Celles-ci font partie des principales complications observées chez les animaux et ont un impact notable sur les résultats économiques de l’éleveur. Les traitements antibiotiques des volailles françaises sont administrés aux animaux par l’eau fournie pour se désaltérer. Ce procédé s’effectue de manière douce et indolore.
C’est autant un impératif pour le bien-être animal qu’économique pour les éleveurs, puisque seul de la viande saine peut finir dans l’assiette des consommateurs.
a. Les antibiotiques, c’est pas automatique !
Il appartient aux seuls vétérinaires indépendants, après examen, de prescrire ou non des antibiotiques. Ils sensibilisent également les éleveurs et les techniciens d'élevage au risque de résistance, et sur les méthodes de gestion et d'hygiène à appliquer pour mieux prévenir les principales pathologies animales. Depuis plusieurs années, les nouveaux professionnels de l’élevage sont aussi sensibilisés dès leur formation initiale. En tant que traitements alternatifs, des solutions naturelles sont privilégiées. C’est le cas pour tous les élevages. Afin de garantir la parfaite santé des animaux, l’usage des antibiotiques se fait si nécessaire en derniers recours, et de façon ponctuelle au sein des élevages partenaires Le Gaulois.
À noter : si jamais une volaille reçoit à un moment de sa vie un traitement antibiotique, cela ne signifie pas pour autant qu’elle est impropre à la consommation ou qu’il serait plus risqué de la déguster. Au contraire, une volaille ayant reçu un traitement est tout aussi saine qu'une autre volaille, qui n’en a pas eu besoin.
En effet, des règles sanitaires sont en place pour s’assurer du délai d’attente entre le moment où les volailles ont été traitées par antibiotiques et le moment où il est possible de les amener à l’abattoir, afin d’éviter le risque de résidus dans les chairs. Une démarche essentielle pour veiller à une parfaite sécurité sanitaire et garantir la qualité des produits auprès du consommateur.
b. L'utilisation des antibiotiques pour volailles en nette baisse
Si les antibiotiques sont parfois indispensables aux soins vétérinaires, le fait de mal les utiliser et en particulier de réaliser des surdosages et des utilisations abusives peut avoir certaines conséquences, comme le développement du phénomène d'antibiorésistance. Ainsi, les bactéries peuvent développer une résistance contre les antibiotiques qui se retrouvent inefficaces pour lutter contre la maladie.
C’est pourquoi la politique chez Le Gaulois est la baisse drastique des antibiotiques. Les éleveurs travaillent chaque jour au bon repaillage, à la biosécurité, au changement de vêtement avant d’entrer dans le poulailler et beaucoup d’autres méthodes d’hygiène afin de diminuer le risque d’intrant. À l’échelle de la France, les antibiotiques ont diminué de 60 % entre 2011 et 2019 pour les volailles et ne sont utilisés qu’en dernier recours afin de sauver les animaux. À noter que les élevages partenaires de Le Gaulois ont réduit de près de 65 % la consommation d’antibiotiques en l’espace de 10 ans.
C’est un sujet majeur de santé publique. Notamment lorsqu’il s’agit d'antibiotiques critiques, c’est-à-dire les antibiotiques qui sont susceptibles de provoquer une résistance accrue des bactéries aux antibiotiques. Ce constat vaut aussi bien pour un traitement dédié aux animaux, que pour les hommes. C’est pourquoi chez Le Gaulois et comme partout en France, les antibiotiques critiques sont interdits depuis quelques années, ce qui n’est pas le cas dans d'autres pays du monde. D’où l’intérêt de consommer une viande de volaille certifiée d’origine française.
En France, l’usage des antibiotiques vétérinaires est donc analysé de très près par l’ANSES, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, dans le cadre d’un plan contre l’antibiorésistance. À ce titre, les tonnages des ventes annuelles sont suivis, ce qui permet à la filière de disposer de chiffres fiables concernant la consommation d’antibiotiques pour animaux. De plus, les données recueillies concernent l’ensemble des médicaments vétérinaires autorisés, et permettent de savoir à quelles espèces ils ont été prescrits. La traçabilité est primordiale pour une transparence envers le consommateur.
Comme indiqué plus haut, les élevages de volailles partenaires de la marque Le Gaulois n’utilisent pas d’antibiotiques « critiques ». Sur la base des exigences des autorités sanitaires, cette initiative permet de lutter efficacement contre l’antibiorésistance humaine.
En 2020, le volume total des ventes d'antibiotiques s’est ainsi élevé à 415 tonnes, toutes productions confondues (volailles, porcs, lapins…) alors qu’il représentait 1 311 tonnes en 1999, soit une division par trois en seulement deux décennies !
Pour rappel, le plan d’action Le Gaulois a permis de réduire la consommation des antibiotiques de près de 60 % sur 10 ans. Cette stratégie s’appuie sur des exigences et des initiatives pour les éleveurs partenaires :
- Le développement d’alternatives naturelles : probiotiques, extraits végétaux et d’algues, tanins de châtaignier ;
- Aucun antibiotique critique pour l’élevage des volailles ;
c. Le Gaulois privilégie des solutions naturelles alternatives
Pour ses élevages de volailles, la marque Le Gaulois a une volonté de diminuer le recours aux antibiotiques. Elle encourage notamment ses éleveurs partenaires, toujours sous la surveillance d’un vétérinaire, à sélectionner des alternatives plus naturelles comme par exemple, les tannins de châtaignier ou les extraits de végétaux.
Outre le fait de recourir à des solutions naturelles alternatives, l’exploitation ainsi que la biosécurité des élevages (présence de sas sanitaire, utilisation d’une tenue vestimentaire spécifique à usage unique, et élaboration d’un plan de circulation au sein de l’élevage) font également preuve de médecine préventive.
Ainsi, Le Gaulois ainsi que les éleveurs partenaires mettent tout en œuvre pour réduire l’utilisation d’antibiotique et ainsi garantir les volailles sans antibiotique.